En ces temps où le mot convivial est devenu un pur concept, l'affaire qui suit suscitera des sourires et une certaine nostalgie, même si les faits datent de 2016.
La Cour administrative d'appel de Bordeaux a récemment statué sur le recours dirigé par un agent municipal à l'encontre d'un arrêté lui ayant infligé une mesure d'exclusion temporaire de 4 mois de ces fonctions.
Les faits à l'origine de cette mesure sont graves : l'agent volait et vendait du matériel communal.
Toutefois, ce n'était nullement pour s'enrichir.
En effet, le produit des larcins alimentait une cagnotte permettant de financer des moments festifs entre agents des services techniques : apéritifs, pauses café et grillades !
D’autres agents étaient impliqués mais n’ont pas fait l’objet de procédures disciplinaires.
Il faut ajouter que l'agent s'est cru autorisé à aller plus loin puisqu'il a soustrait deux coffrets d’outillage appartenant à la commune pour les revendre à des fins personnelles sur le site Le Bon Coin illustrant ainsi l'adage : "Qui vole un oeuf, vole un boeuf".
La cour administrative d’appel de Bordeaux a considéré que ces comportements étaient constitutifs de manquements à l'obligation de loyauté et de probité, et que la sanction prononcée - somme toute légère, était parfaitement proportionnée (CAA Bordeaux 16 novembre 2020, n°18BX02840)".